Nuisances sonores
Diagnostic acoustique
Les cartes stratégiques de bruit.
Depuis le 1er janvier 2018, les compétences de la Métropole du Grand Paris ont été étendues à la lutte contre les nuisances sonores (en gras). La Métropole figure parmi les 47 autorités françaises compétentes pour élaborer les Cartes Stratégiques de Bruit (CSB) et les Plans de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE). Consciente que la protection de l’environnement sonore participe à la qualité de vie de ses habitants, ainsi qu’à son attractivité et à son rayonnement, la Métropole a adhéré dès 2016 à l’association Bruitparif, observatoire du bruit en Île-de-France.
L’analyse de ces cartes met en évidence la situation suivante à l’échelle métropolitaine :
- Un enjeu majeur lié au bruit routier, pour lequel 13,4 % de la population (près de 900 000 personnes) sont exposées à des niveaux dépassant les seuils réglementaires sur l’ensemble de la journée (Lden) et 4,2 % (près de 300 000 personnes) de nuit (Ln).
- Une exposition moindre, mais pouvant être localement importante, au bruit ferroviaire et au bruit des aéronefs. Ainsi, plus de 50 000 habitants demeurent en situation de dépassement de la valeur réglementaire pour le bruit ferroviaire nocturne (65 dB(A) en Ln), et près de 100 000 habitants pour le bruit aérien en journée (55 dB(A) en Lden), en majorité des riverains de l’aéroport d’Orly.
- Des disparités très sensibles sont notées entre les niveaux d’exposition au sein des douze territoires constituant la Métropole, et entre les communes à l’intérieur de ceux-ci.
Après avoir produit les cartes stratégiques du bruit de la Métropole du Grand Paris, Bruitparif a utilisé la méthodologie préconisée par l’Organisation mondiale de la santé, pour réaliser sur l’ensemble du territoire métropolitain, un diagnostic fin des impacts sanitaires des bruits des transports routier, ferroviaire et aérien, ainsi que de leur cumul.
Il en ressort que près d’un million de personnes sont hautement gênées par le bruit des transports dans la métropole parisienne et que le sommeil de près de 500 000 personnes (7,3 % de la population) y est très perturbé. Conséquence : les habitants de la zone dense perdent en moyenne huit mois de vie en bonne santé du fait de leur exposition au bruit des transports. Les différences territoriales sont considérables, puisque ce chiffre peut atteindre 19 mois dans les communes les plus exposées.
Identifier les secteurs prioritaires
Le travail conduit par la Métropole du Grand Paris en partenariat avec Bruitparif a permis d’identifier 250 mailles de 500 x 500 m² à enjeux prioritaires en termes d’exposition des populations et d’impact social du bruit. Celles-ci se concentrent pour une bonne part autour des grandes infrastructures routières et le long de certains sillons ferroviaires, mais aussi au sein des secteurs survolés du nord du T6 (Plaine Commune) et du sud-est du T12 (Grand Orly Seine-Bièvre), où les nuisances aéroportuaires se cumulent avec les problèmes posés par la route ou le rail. Les villes d’Ablon-sur-Seine, de Villeneuve-le-Roi ou de Villeneuve-Saint-Georges sont les plus durement frappées par les impacts sanitaires du bruit.
L'objectif des cartes de bruit est principalement d'établir un référentiel, à l'échelle du territoire, qui puisse servir de support aux décisions d'amélioration ou de préservation de l'environnement sonore.
La Métropole du Grand Paris est la 1ère Métropole française à répondre à la directive européenne sur le Bruit !
Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement
La Métropole du Grand Paris se mobilise contre les nuisances sonores.
Le 4 décembre 2019, lors du Conseil métropolitain, la Métropole du Grand Paris a approuvé à l'unanimité son Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) qui regroupe les actions mises en œuvre pour améliorer la qualité de l’environnement sonore.
A partir de l’analyse fine des cartes de bruit arrêtées en juin 2018, Bruitparif a réalisé un diagnostic acoustique à l’échelle de la Métropole du Grand Paris qui a constitué la première étape du PPBE métropolitain. Ce travail a permis d’obtenir une hiérarchisation des zones à enjeux prioritaires, d’identifier les acteurs impliqués (communes, établissements publics, gestionnaires de transports et de voirie) et déterminer les actions prioritaires à engager.
Le PPBE Métropolitain comprend notamment : une synthèse des résultats de la cartographie du bruit ; les objectifs de réduction du bruit dans les zones exposées à un bruit dépassant les valeurs limites ; les mesures visant à prévenir ou réduire le bruit dans l'environnement arrêtées au cours des dix années précédentes et prévues pour les cinq années à venir par les autorités compétentes et les gestionnaires des infrastructures ; une estimation de la diminution du nombre de personnes exposées au bruit à l'issue de la mise en œuvre des mesures prévues.
Des actions concrètes
La Métropole du Grand Paris poursuit dans ce cadre son accompagnement sur les projets locaux permettant de protéger les populations du bruit.
Depuis le 1er janvier 2018, elle finance directement des projets de résorption du bruit tels que :
- Résorption de points noirs du bruit ferroviaire à Vanves-Malakoff (financement de 25 % de l’opération soit 2,78 M€) ;
- Résorption de points noirs du bruit par la mise en place d’écrans acoustiques à Bagnolet (subvention de 300 000 € à Est Ensemble) ;
- Construction d’un mur anti-bruit dans la cité Paul-Eluard à Saint-Denis pour protéger 300 logements (réservation de 866 220 € de crédits du Fonds de soutien à l’investissement local au titre du Pacte Métropolitain d’Innovation et financement de 776 208 € courants au titre de sa compétence bruit).